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Texte original du roman Le Guêpiot / Sortie fin octobre chez la Fnac.com

Texte de la 4eme de couverture :

– Mademoiselle Hauteville, que faites-vous en bas des escaliers, habillée comme en hiver ?
– J’attends mon papa.
– Ici vous êtes dans un orphelinat, vous n’avez toujours pas compris que vos parents vous ont abandonnée.
– C’est pas vrai, ma sœur, vous êtes une menteuse, pas mon papa, je le lui dirai quand il viendra me chercher. Sœur Marie-Joseph lui assena une violente paire de gifles.
– Ça vous apprendra à respecter vos supérieurs.
Tu vois papa, je ne pleure pas, je n’ai pas oublié ce que tu m’as appris, toujours sourire, le cœur douloureux, ne jamais rien montrer, ça fait trop plaisir aux gens.
– Sœur Marie-Joseph, désolée de vous interompre mais Mademoiselle Hauteville est attendue au parloir.

Extrait « Le Guêpiot » :

– Guêpiot !
– Papa ! Maman ne veut plus de moi !
– Tu l’encombres ! Et moi avec ! Elle n’a quà se faire la malle, la porte est grande ouverte ; mais cette fois elle y est allée trop fort. Pas question que tu deviennes son soufre-douleur. C’est une garce, une salope, une ordure ! Je te promets qu’un jour elle nous paiera ça.
Avec son mouchoir à carreaux, il essuie mes pleurs
– Tu vas souffler, nom de dieu ! Plus fort que ça ! Regarde un peu ton vieux ! Et le sourire ? Si tu continues à tirer une trombine pareille, je t’envoie un ramponneau. Allez, debout, on va faire un tour !
– Avec Corniaud ?
– Amène toute ta clique si tu veux. On va accrocher les deux sacoches sur le porte-bagages, et tu fourreras ton petit monde dedans. Si t’as pas assez de place pour tes gambettes, t’auras qu’à coincer tes tatanes dans mes poches. En route pour la partie de campagne.
– Et Maman ?
– Qu’elle crève ! Si seulement elle pouvait nous débarrasser le plancher ! Manque de bol, de nos jours, il y a que la bonne qualité qui s’use ! Qu’est-ce qu’on serait pénards si on n’était que tous les deux ! Tu te taperais la bouffe, le ménage, les courses, le raccommodage, et moi je m’installerais le cul sur une chaise, en engueulant le marmiton s’il touille trop longtemps le fricot.
– Mon petit Papa ! Je t’aime beaucoup !
– Et moi donc ! Ça déborde ! Et c’est pas tout ! Ce soir tu partageras mon service de garde à l’usine.
Il place le chien d’un côté, les chats de l’autre, et c’est parti.

4eme de couverture de « Les murmures de l’oubli » :

Hantée par l’idée de vengeance, dès qu’elle le vit, elle sut qu’elle irait jusqu’au bout.
Il avait payé sa dette à la société, mais pas à elle…
S’il advenait qu’un jour votre vie bascule, que feriez-vous à la place du Docteur Doucet ?

Viviane Villamont a publié plusieurs romans sous pseudonyme, dont « Le Guêpiot », best-seller traduit en plusieurs langues et adapté au cinéma.

Extrait de « Les murmures de l’oubli » :

Depuis son veuvage, il s’était installé dans cet appartement à la fois spacieux, cossu et moderne. Il occupait tout le troisième étage. Sans attendre l’ascenseur, il se laissa glisser sur la rampe de l’escalier et atterrit dans le hall devant l’expression ahurie de la concierge qui sortait ses poubelles.
– Ne vous inquiétez pas, Madame Paulin, c’est une urgence.
Il ne prêta aucune attention à ses marmonnements et courut vers sa voiture qui, fort heureusement, était garée dans la rue, juste en face de l’entrée de son immeuble.
Il consulta sa montre : 23 h 30. À cette heure-là, la circulation devait être fluide.
Arrivé sur la place de la mairie du XVIIIe, il ne put se permettre de griller le feu rouge. Un car de police stationnait devant le commissariat. Il tapotait nerveusement sur son volant quand son regard fut attiré par une silhouette qui lui semblait familière. Elle se tenait assise à l’intérieur d’une brasserie, face à un homme tout habillé de gris, même ses tempes étaient en harmonie avec son costume.
Tout d’abord, il ne voulut pas l’admettre, mais il dut reconnaitre dans cette femme belle et élégante le docteur Doucet. Son visage semblait à la fois sévère et suppliant. C’était impossible. Comment une thérapeute, qui ne vivait que pour ses malades, pouvait-elle fréquenter à cette heure tardive un endroit comme celui-là ?
Troublé par cette vision, il faillit oublier sa mission. II rassembla ses esprits et redémarra en trombe pour rattraper le temps perdu.
Lorsqu’il pénétra chez Madame Bailly, il découvrit une femme anéantie. La lumière du vestibule, qui se reflétait sur ses cheveux argentés, accentuait sa fragilité. Elle le fit entrer dans son salon Louis XV, et l’amena vers Pilou qui reposait sur le canapé. Hélas, il était trop tard, il venait de mourir.
Crépin tenta de consoler Madame Bailly, mais le chagrin de celle-ci était trop profond. Elle balbutia entre deux sanglots :
– Docteur, qu’est-ce que je vais devenir ? À mon âge, je ne pourrai pas avoir de chien. Si je disparais, qui s’occupera de mon nouveau compagnon.
– Mais moi, Madame Bailly, je peux vous assurer que vous ne serez pas seule. Vous pouvez encore faire le bonheur d’un orphelin de la SPA.
Madame Bailly dodelina de la tête, offrit un sourire triste au docteur Crépin, prit son Pilou dans ses bras et le serra très fort contre son coeur.

4ème de couverture de « Un jour tu me diras merci »:

Qu’était une fille naïve de 15 ans, issue d’un milieu ouvrier dans les années 50?Probablement l’un des êtres les plus fragiles au monde.
Entre alors dans sa vie un homme de 25 ans plus âgé qu’elle, un homme conquérant et pervers. Très vite il devina ce qu’elle craignait par-dessus tout : « être abandonnée ».
C’est ainsi qu’il décida en toute conscience d’en faire son jouet favori, durant des années. Jusqu’au jour où un évènement brutal changea les règles du jeu.

Extrait de « Un jour tu me diras merci » :

Maintenant, elle devait aller se rafraichir, des amis d’ Alex arrivaient pour le diner.
Dans la semaine, Alex et Camille allèrent récupérer le compte rendu de l’examen psychotechnique. II en prit connaissance, et chercha conseil auprès de Mme. Favier.
Avant tout, cette enfant est mal insérée dans le réel et dans la vie sociale. Elle n’a aucune base familiale, ni culturelle. Elle ne peut s’intégrer à aucun milieu, ni à celui de son père – trop primitif, ni celui de sa mère – trop perturbant-, ni à celui où on l’a transplantée. Son origine et son manque de connaissances font d’elle une déclassée. Toute orientation demeure très difficile tant qu’elle n’est pas mieux structurée. Elle pourrait avoir des dons réels pour le théâtre, mais il faudrait en ce domaine un avis autorisé.
– Le théâtre ?
– Oui, Mlle Hauteville m’a fait part de son désir d’être comédienne depuis l’âge de treize ans.
-Et pourquoi n’en avoir jamais parlé, Camille ?
– …
– Quoi qu’il en soit, M. Favier, je ne peux pas prendre de décision à votre place mais je vous conseille de l’envoyer en Angleterre. Nous en avons parlé avec Mlle Hauteville. Cet éloignement présentera l’avantage de la séparer de tout ce contexte dévastateur pour elle, et lui permettra de partir sur des bases plus saines.

***

Pour son premier voyage en avion, Alex plaça Camille à côté du pilot, boucla sa ceinture et commenta l’exploit de Clément Ader. Tandis qu’il parlait, un énorme bruit la fit sursauter. Elle ne devait pas s’inquiéter, ils allaient décoller.
Dans l’air, une hôtesse leur apporta des jus de fruits. Alex en prit un pour commencer une longue démonstration.

Extrait de « Avant d’entrer, prière d’essuyer vos pieds sur le paillasson ! » :

Sept heures sonnaient à la paroisse Saint-Leu quand Claire Dormentin ouvrit ses volets. Elle contempla quelques instants les toits de Paris. Une lumière grise, encore épaisse, semblait sortir des cheminées. L’aile d’un moineau curieux frôla sa main, elle sursauta et referma sa fenêtre. D’un pas précipité ,elle se dirigea vers la cuisine, afin d’y préparer son petit-déjeuner. Un café, quelques biscottes. Chacun de ses gestes demeurait précis et adroit. Après avoir nettoyé ses couverts qui encombraient l’évier, elle inspecta une dernière fois les lieux. La pendule indiquait 7h30, l’heure de se rendre au bureau. Elle prit sa veste grise, son parapluie et son chapeau, détacha de sa ceinture le trousseau de clef, trois grosses pour la porte d’entrée et trois petites : celle du coffre, de la boîte aux lettres, et du cadenas de la cave.

Réalisation Leandro Fourgeaux